NON aux "groupes de niveau" mais OUI à une vraie réforme pour relever le collège !
Les nuages s’accumulent dans le ciel de l’Éducation nationale. La désastreuse nouvelle nouvelle nouvelle… réforme du collège avec sa mesure phare des « groupes de niveau » en Français et en Mathématiques semble inéluctable aux dires de la nouvelle ministre Mme Belloubet et du Premier Ministre M. Attal… Les textes viennent en effet de paraître au Journal Officiel.
Malheureusement le gouvernement semble aujourd’hui s’enferrer dans la volonté de mettre en place, coûte que coûte, sa mesure de « groupes de niveau » en collège. Après un constat lucide sur la situation du collège et malgré quelques bonnes intentions, cette mesure est une terrible usine à gaz qui va désorganiser les établissements et générer de lourdes conséquences sur le travail des enseignants. Le diagnostic était bon mais le remède n’est pas adapté et sera contre-productif.
Pour nous ce sera donc NON !
Alors, que proposons-nous ?
Changeons de logiciel, faisons évoluer les modes d’action : Lançons-nous dans une vaste campagne d’information auprès des parents, du personnel politique des territoires et de la presse locale, partageons nos textes et nos idées pour faire reculer ce projet de sinistre facture… La grève peut être envisagée mais elle ne constitue pas un but en soi. C’est un moyen parmi d’autres et elle ne se décide pas à la légère ni sans préparation et concertation. Nous sommes convaincus que beaucoup peut être obtenu sans forcément y recourir (ne perdons pas de vue la situation financière de beaucoup d’entre nous ! Il s’agit de se montrer responsable, pragmatique et de s’affranchir de l’idéologie).
Afin de relever le niveau scolaire et de retrouver enfin une école qui instruise nous avons formulé récemment toute une série de propositions que vous retrouverez dans notre dossier spécial “Mission exigence des savoirs”. Prenez quelques minutes pour le parcourir et vous faire votre idée !
Mobilisons toutes les bonnes volontés pour débattre franchement des revendications de l’ensemble des personnel, afin d’établir une plate-forme commune de 4 ou 5 exigences claires qui seront transmises dans le cadre d’un préavis avant une grève reconductible. Le mécontentement général des personnels est propice à cette démarche, il faut la mettre à profit en engageant le bras de fer sur les bons mots d’ordre…
Cela demande de la résolution et de l’énergie. Mais cela en vaut la peine ! Écoutons encore Danton nous le rappeler par ces mots de 1793 : “Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple”. C’est l’honneur des personnels et de leurs représentants d’agir en ce sens pour éviter une catastrophe annoncée. Encore faut-il aller au-delà des mots et des postures.
“Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et l’École est sauvée”.
L’audace c’est l’ADN de notre syndicat “Action et Démocratie CFE-CGC” (cliquer sur les liens suivants pour plus d’informations) :
- La défense inaltérable de Samuel Paty par-delà les années,
- Le soutien aux collègues harcelés et broyés par la machine,
- Les actions en justice au Conseil d’État ou/et au Conseil Constitutionnel pour forcer le Ministère à respecter le droit,
- la défense de la liberté d’expression des personnels etc. . .
Le tout sans idéologie ni action politique mais en respectant les convictions de chacun au sein de notre organisation.